Revue de presse Europe Centrale et Orientale
Découvrez les défis économiques et écologiques en Europe centrale et orientale à travers notre revue de presse couvrant divers secteurs.
L’essor des marques automobiles chinoises en Pologne
En 2024, deux grandes marques automobiles chinoises entreront sur le marché polonais. Selon IBRM Samar, 533 véhicules chinois ont été immatriculés en Pologne en début d’année. Ce chiffre pourrait augmenter rapidement avec l’arrivée de nouveaux constructeurs.
La croissance des voitures chinoises en Europe, notamment électriques, est due à une amélioration de leur qualité, leur permettant de concurrencer les marques européennes. Leur part de marché en Europe pourrait presque doubler d’ici 2025.
Grâce aux subventions gouvernementales, aux coûts de production inférieurs et aux économies d’échelle, les constructeurs chinois proposent des prix environ 20 % inférieurs à ceux des marques européennes.
Cette croissance inquiète les constructeurs européens, surtout en Allemagne et en France. La Commission européenne envisage d’augmenter les droits de douane sur les véhicules électriques chinois, actuellement de 10 %, pour réduire cette concurrence.
Croissance du secteur des semi-conducteurs grâce à l’IA en Slovaquie
Le secteur des semi-conducteurs anticipe une croissance, portée par l’intelligence artificielle (IA). A présent, l’automobile est la principale source de revenus du secteur. La demande croissante pour les voitures électriques, riches en semi-conducteurs, soutient cette tendance. Cependant, l’IA pourrait bientôt dépasser l’automobile en tant que moteur de croissance du secteur. En effet, elle devient une priorité stratégique majeure, aux côtés d’une main-d’œuvre qualifiée et d’une chaîne d’approvisionnement fluide.
L’enquête de KPMG LLP et la Global Semiconductor Alliance (GSA), menée auprès de 172 dirigeants de semi-conducteurs, révèle que 85 % prévoient une augmentation des revenus cette année.
En outre, le manque de talents demeure le principal risque pour cette industrie, accentuant la priorité sur le développement et la rétention de la main-d’œuvre qualifiée.
Pour une réussite de la transformation de l’industrie automobile Slovaquie
Lors de la conférence NEWMATEC, organisée chaque année par l’Association Slovaque de l’industrie automobile, de nombreux sujets liés aux défis que sont l’électromobilité, la compétitivité de l’industrie automobile slovaque et européenne, la lutte pour les talents, et les exigences de durabilité ont été abordés.
Le succès de la transformation de l’industrie automobile repose sur l’amélioration de sa compétitivité mondiale.
Aleksandr Matušek, président de ZAP, a insisté sur la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires et d’assurer le développement futur de l’industrie.
L’ancien ministre des Finances Ivan Mikloš a évoqué les défis de la compétitivité européenne face aux industries chinoise et américaine, notamment l’absence de marché unique. Wolfram Kirchert de Volkswagen Slovaquie a lui aussi souligné les défis posés par la concurrence des voitures chinoises et a appelé à un cadre de soutien politique pour renforcer l’industrie européenne.
Europe centrale et Orientale : De l’industrie européenne à la porte d’entrée de la Chine
L’élargissement de l’Union Européenne vers l’Europe centrale et orientale a entraîné un déplacement significatif de l’industrie européenne vers l’est. Offrant une main-d’œuvre qualifiée à moindre coût, cette expansion a permis aux nouveaux membres de maintenir une part élevée de leur industrie manufacturière.
Ces pays ont renforcé leur compétitivité en réduisant les dépenses publiques et en comprimant la demande intérieure, favorisant ainsi les exportations. Entre 2005 et 2015, les usines modernes en Europe centrale et orientale sont devenues des sites de pure délocalisation, augmentant la production de véhicules de 1,5 million en 2000 à 3,6 millions en 2022. En parallèle, la production en France a chuté, passant de 3,3 millions à 1,4 million de véhicules.
Face aux défis géopolitiques et logistiques, ces pays bénéficient désormais d’une relocalisation de la production chinoise. Un rapport de l’Institut polonais de l’économie prévoit que cette relocalisation pourrait rapporter 22 milliards de dollars par an à ces régions de l’Est de l’Europe. Devenus un tremplin pour la Chine, ils attirent des investissements comme celui de BYD Auto en Hongrie. Ces derniers renforcent leur position stratégique malgré les régimes politiques moins regardants sur les questions démocratiques.
Décarbonation de l’industrie sidérurgique : un défi crucial pour la Slovaquie
Tout d’abord, l’Union européenne vise la neutralité carbone d’ici 2050, avec une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990.
Par conséquent, la Slovaquie, comme tous les États membres, doit adapter son industrie pour atteindre cet objectif. Notamment le secteur sidérurgique qui est responsable d’une part importante des émissions. Par exemple, l’usine sidérurgique U.S. Steel Košice est responsable d’un cinquième des émissions nationales.
Juraj Varga, représentant syndical de l’usine, souligne que malgré les promesses de décarbonation, aucun investissement significatif n’a été réalisé. Les employés expriment leur frustration face au manque de progrès. La décarbonation de l’usine, estimée à 1,4 milliard d’euros est en attente de financements, malgré une aide de 600 millions d’euros de l’Union européenne. La décarbonation reste coûteuse et complexe.
À Košice, les habitants se souviennent de l’époque où la pollution intense était courante avant que l’usine se conforme aux normes européennes dans les années 2000. Par ailleurs, une décarbonation réussie de l’usine pourrait réduire les émissions nationales de 14%. Cependant, les habitants et les écologistes locaux, dénoncent le Green washing des grandes entreprises et demandent des actions concrètes.
Mais des inquiétudes sur la compétitivité industrielle face aux coûts de la décarbonation émergent chez les dirigeants. Ils plaident pour une révision des objectifs de transition verte pour ne pas compromettre l’économie locale.
Certains experts imaginent un avenir où la région se tournerait vers des industries moins polluantes et plus innovantes. Le potentiel rachat par Nippon Steel est perçu comme une opportunité de revitalisation technologique et écologique.
Le président de la région de Košice, Radislav Trnka, voit dans ce rachat une chance de modernisation et d’intégration de technologies vertes, notamment l’utilisation de l’hydrogène. La région de Košice pourrait devenir un modèle en matière de décarbonation industrielle.
La décarbonation de l’usine U.S. Steel à Košice représente un enjeu majeur pour la Slovaquie dans la lutte contre le changement climatique. Les défis financiers et techniques sont considérables. Or, le potentiel de transformation écologique et économique pourrait servir d’exemple pour d’autres régions industrielles en Europe.
Qui sommes-nous ?
SNECI est le leader mondial dans l’amélioration de la performance industrielle et commerciale à l’international. Nous disposons d’une filiale en Pologne pour être plus proche de nos clients en Europe Centrale et Orientale.
Avec des racines dans l’industrie automobile, nous appliquons notre expertise à travers les industries de la santé, de l’aéronautique, en passant par l’énergie et le luxe.
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