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Le véhicule électrique est-il vraiment plus écologique ?

Le Véhicule électrique Est-il Vraiment Plus écologique ?

Nous faisons aujourd’hui partie d’une société qui se soucie de plus en plus de l’environnement. Cela se traduit par des changements majeurs qui touchent tous les secteurs d’activité. L’industrie automobile en fait bien évidemment partie et ses enjeux sont nombreux, recyclage, fin du thermique…

La grande majorité des constructeurs automobiles européens (tels que Stellantis, Renault, Volkswagen…) multiplient les efforts pour rendre leurs véhicules plus écologiques notamment grâce à l’électrification de ces derniers. D’ailleurs un bon nombre ont annoncé le bannissement des moteurs thermiques dans leur gamme d’ici 2035.

D’une manière générale, lorsque l’on parle du véhicule électrique, celui-ci est souvent associé à moins polluant que les véhicules thermiques (essence, diesel…). Mais est-ce réellement le cas ? C’est ce que nous allons essayer de comprendre aujourd’hui.

Le véhicule électrique : un bilan carbone moins lourd que le véhicule thermique

Tout d’abord, il faut comprendre que lorsque l’on parle du véhicule électrique, cela fait référence à un moteur sans énergie thermique permettant ainsi de réduire les émissions de carbone. Ainsi, il est facile d’affirmer qu’en termes de carbone, le véhicule thermique émet beaucoup plus de CO2 que la voiture électrique. Une récente étude menée par la Fédération européenne pour le Transport et l’Environnement montre que les véhicules électriques peuvent émettre jusqu’à 79% de CO2 en moins que les véhicules essence ou diesel.

Lorsqu’un véhicule électrique roule, il n’émet que très peu voire pas de gaz à effet de serre, gaz nocifs ou de nuisances, ce qui n’est pas le cas d’un véhicule thermique qui en émet bien plus.  Par ailleurs un véhicule électrique ne dispose d’ailleurs pas de pot d’échappement ce qui techniquement, le rend incapable d’émettre du CO2.

L’énergie verte : une ressource utilisable pour le rechargement des véhicules électriques

En ce qui concerne le rechargement du véhicule électrique, celui-ci peut se faire à partir d’énergie renouvelable ou d’énergie « verte ». De nombreux acteurs en France fournissent de l’électricité verte, ce qui reste un moyen beaucoup plus écologique que l’utilisation de l’essence ou de diesel. La recharge d’un véhicule électrique nécessite par ailleurs, un budget plus faible que les pleins à la pompe. En un an, le prix du carburant a augmenté de 20% depuis 2020.  L’entretien d’un tel véhicule est également moins coûteux que celui d’un véhicule thermique dont le moteur demande plus d’efforts en termes de soin, enfin en principe car les différents acteurs de la filière MRA (mécaniciens, réparateurs automobile) ne sont pas toujours formés et au fait des nouvelles technologies. Bien que sur le papier l’addition doive être moins importante, la réalité tend à prouver que l’entretien d’un véhicule électrique peut vitre chiffrer.

Le recyclage des batteries reste très pratiqué en Europe

Ensuite, se pose la question des batteries. Il faut savoir que la batterie est un élément central d’une voiture électrique. C’est pourquoi, il parait important de la recycler lorsqu’elle n’est plus utilisable pour sa fonction principale. Les constructeurs européens de véhicules électriques ont l’obligation de recycler leurs batteries. C’est notamment le cas en France, conformément à cette directive européenne de 2006.

Ainsi, la majorité des batteries utilisées dans les véhicules électriques (et thermiques) sont bien recyclées : elles sont parfois confiées à des entreprises spécialisées qui leur redonnent une « seconde vie ». Elles peuvent être par exemple, réutilisées pour stocker de l’énergie renouvelable.

Cependant, il faut noter qu’il s’agit d’un sujet qui pose quelques questions aujourd’hui. Le nombre de batteries concernées reste peu élevé pour le moment en raison d’une faible présence de véhicules électriques sur le marché automobile. L’électrification (partielle ou complète) des gammes des constructeurs automobiles va nécessiter encore de nombreuses années d’efforts. De surcroit, le recyclage des batteries pour véhicules électriques reste actuellement peu intéressant d’un point de vue financier.

Nous pouvons tout de même déduire que le véhicule électrique a globalement un impact environnemental moindre que les voitures thermiques à diesel ou essence.

Enfin bien que les avantages semblent nombreux en faveur du véhicule électrique (émissions de CO2, entretien…) pour évaluer la réelle empreinte écologique d’un produit (ici le véhicule électrique), il semble primordial de s’intéresser à l’ensemble de son cycle, de la phase de production jusqu’à sa fin de vie. Et c’est ce que nous allons voir en détails.

La production d’un véhicule électrique, un processus pas si « propre »

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, produire un véhicule électrique serait en réalité bien plus polluant que la production de véhicules thermiques. Les émissions de CO2 sont en fait 30% plus élevées pour la production d’un véhicule électrique que pour un véhicule thermique. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs.

Tout d’abord, la fabrication de batteries des véhicules électriques nécessite des matières premières dites « terres rares » telles que le lithium, le cobalt ou encore le graphite. Leur extraction implique l’utilisation en grandes quantités d’eau de de produits chimiques ayant des impacts néfastes sur l’environnement.

De plus, il faut savoir que les principales sociétés minières ne sont pas situées en Europe. En effet, ces métaux proviennent notamment de Chine, de République Démocratique du Congo et d’Amérique du Sud. L’impact environnemental et parfois sociétal se retrouve donc concentré dans ces régions. Sans oublier l’assemblage de ces batteries qui s’avère être également très coûteux pour l’écologie car elles sont préparées dans des fours à très haute tension qui ont une consommation en énergie très élevée.

Un véhicule électrique génère des particules fines polluantes lorsqu’il roule.

Bien qu’une voiture électrique ne dispose pas de pot d’échappement, cela ne signifie pas forcément qu’il ne pollue pas du tout lorsqu’il roule. En effet, à chaque fois qu’un(e) conduct(eur/rice) appuie sur la pédale de frein, cela entraine un frottement entre les plaquettes et le disque du véhicule qui résulte en un rejet de poussière ou « particules fines ».

Le freinage à lui seul est responsable de 20% des particules du trafic routier. En effet, l’abrasion des pneus, du revêtement routier et des freins jouent un rôle majeur dans l’émission de ces particules fines. Il faut néanmoins garder en tête que les gaz d’échappement restent la principale priorité des autorités françaises (et européennes) car ils polluent bien plus que ces particules fines.

L’électricité : une énergie qui n’est pas toujours fabriquée de manière verte.

L’électricité est bien évidemment la ressource principale à utiliser pour recharger votre voiture électrique or tous les pays ne sont pas en mesure de produire de l’électricité verte ou renouvelable, et donc de respecter l’environnement. En effet, l’empreinte écologique dépend largement de la manière dont est issue l’électricité utilisée dans le véhicule.

En ce qui concerne la France, celle-ci est plutôt douée dans ce domaine. L’électricité provient principalement du nucléaire, ce qui lui permet de rejeter très peu de CO2 en moyenne bien que l’utilisation du nucléaire soit controversée. La production d’électricité utilisée pour les véhicules électriques est donc décarbonée. Cependant, le nucléaire ne peut pas être considéré comme une énergie propre en raison des déchets radioactifs qu’il génère et qui ont des conséquences néfastes non seulement sur l’environnement mais également sur la santé.

Quant à la Chine, un marché majeur de la voiture électrique, l’électricité provient principalement d’usines à charbon qui contribuent fortement à l’émission de CO2 dans le pays. L’utilisation des véhicules électriques à grande échelle entrainerait donc une hausse non négligeable de la pollution atmosphérique dans la région.

A noter qu’une centrale électrique au charbon émet 40 % de CO2 de plus qu’une centrale au gaz produisant la même quantité d’électricité. Le charbon est responsable de 75 % des émissions de carbone du secteur électrique européen, bien qu’il ne génère que 25 % de notre électricité.

Tout cela montre que les pays doivent redoubler d’efforts pour trouver des solutions et alternatives permettant de produire de l’électricité de manière la plus « propre » possible. Cela suppose également une meilleure connaissance de l’environnement qui entoure le véhicule électrique dans sa globalité.

SNECI : facilitateur de mobilité verte pour les professionnels de l’automobile

C’est pourquoi, SNECI, expert en performance industrielle et développement commercial à l’international, propose diverses formations spécialisées sur l’accompagnement dans la production de véhicule électrique à plusieurs centaines de clients mondialement.

Dispensée par nos experts en la matière, notre formation TS01 : La Technologie du Véhicule Electrique: Composants et Fonctionnement par exemple, permet de découvrir le monde   technologique   du   véhicule   électrique dans son écosystème avec ses spécificités par marché. Cette formation vous fournira également des connaissances solides sur l’évolution des prestations liées au véhicule électrique pour une meilleure compréhension et anticipation des évolutions de ce domaine. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble de nos formations ici.

De plus, SNECI a également bien conscience de l’importance que prendront les batteries pour les années à venir car celles-ci sont essentielles pour la fabrication de véhicules électriques. C’est pourquoi, nous  renforçons nos compétences en industrialisation de batteries afin d’accompagner nos clients au mieux.

Pour conclure, nous pouvons affirmer que le véhicule électrique reste beaucoup moins polluant que le véhicule thermique en termes d’émissions de CO2. Cependant, il reste encore un nombre important de facteurs sur lesquels il est nécessaire que l’industrie automobile travaille à trouver des solutions pérennes et durables (utilisation de métaux rares, recyclage des batteries, abrasion, …), ce qui nécessite encore un bon nombre d’efforts aussi bien de la part des constructeurs, fournisseurs, que des acteurs publics (gouvernements, institutions régionales…).

Sans oublier que se pose la question des bornes de recharge, de la durée de rechargement mais aussi la durée de vie des batteries.

Vous l’aurez compris, le véhicule électrique bien que présentant de nombreux avantages ne garantit pas une production 100% écologique mais c’est un pas en avant vers une industrie automobile plus verte et écoresponsable.

Chez SNECI notre engagement envers l’environnement est important, nous développons de nombreux partenariats avec des acteurs « verts » de la filière pour apporter les meilleures solutions à nos clients dans de nombreuses industries.

Nous avons à cœur de collaborer avec des acteurs engagés pour réparer le monde le demain aussi bien dans la modernisation des usines, que dans l’amélioration des process ou dans l’accompagnement en faveur d’une industrie plus verte.

Si vous souhaitez que l’un de nos experts prenne contact avec vous et vous accompagne dans vos projets d’amélioration de la performance industrielle ou dans votre développement commercial en France ou à l’international, n’hésitez pas à nous contacter !

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