Décarbonation de la Supply Chain, un projet européen
La décarbonation de la Supply Chain est un sujet de plus en plus important depuis 2015, année où les acteurs ont réellement pris conscience de l’impact de la logistique sur les émissions de CO2 à l’échelle mondiale (notamment en Europe). La quantité d’émissions générées par la Supply Chain est devenue une préoccupation majeure pour les différents acteurs de la chaîne logistique, qui ont commencé à définir des objectifs à atteindre d’ici 2022-2023-2024. Aujourd’hui, il est possible de constater si les constructeurs, fabricants et autres producteurs de biens industriels ont respecté leurs engagements.
Exemple d’un constructeur français
La décarbonation de la Supply Chain est un sujet qui prend de l’ampleur depuis 2015, année où les acteurs ont commencé à prendre conscience de l’impact de la logistique sur les émissions de CO2 à l’échelle mondiale. Cette préoccupation a conduit les différents acteurs de la chaîne logistique à définir des objectifs à horizon 2022-2023-2024 pour réduire la quantité d’émissions générée par leur activité.
En 2018, l’un des grands constructeurs automobiles français a annoncé son ambition de réduire ses émissions de CO2 grâce à sa logistique. La direction s’est fixé comme objectif une réduction de 5,3 % d’ici 2021. Cette même enseigne s’est également engagée à réduire de 30 % son empreinte carbone par véhicule dans le monde d’ici 2030 et espère atteindre la neutralité carbone en 2040 en Europe et en 2050 à l’échelle mondiale.
Les solutions
Mais comment atteindre cet objectif ? Concrètement, le constructeur travaille avec les transporteurs sur la multimodalité et privilégie le transport ferroviaire au transport routier. L’utilisation de trains entre l’Europe de l’Est et la France a permis d’éviter l’émission de 2 600 tonnes de CO2. Le constructeur travaille également à la réduction des kilomètres parcourus par mètre cube en développant des outils digitaux pour visualiser en 3D les camions et augmenter leur taux de chargement, évitant ainsi l’émission de 12 200 tonnes de CO2.
L’un des autres leviers importants pour la décarbonation est le packaging, qui permet d’optimiser le nombre de pièces par emballage. Cette initiative a permis d’éviter l’émission de 8 800 tonnes de CO2. Parallèlement, le constructeur rapproche ses fournisseurs et ses sites de fabrication pour réduire le nombre de kilomètres parcourus par mètre cube de marchandises.
Dans cette optique de décarbonation de sa logistique, le réseau de transporteurs du constructeur renseigne sa consommation moyenne et ses engagements de réduction de CO2 dans un questionnaire ECO2, et le département de la Supply Chain analyse ensuite leurs performances environnementales. Le bilan de ces efforts est significatif : 5 700 tonnes de CO2 auraient été évitées.
Les pistes de réflexion
Tous les acteurs de la Supply Chain sont conscients de leur rôle clé dans la décarbonation du secteur, afin de contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, quelles sont les perspectives et les leviers d’action à disposition pour y parvenir ?
Comme tous les secteurs économiques, le transport joue un rôle majeur dans la transition énergétique à l’échelle mondiale. Que ce soit pour les déplacements privés ou le transport de marchandises, il représente environ 30% des émissions de GES en France (selon le Ministère de l’Environnement). Les véhicules routiers, tels que les poids lourds, les cars et les bus, représentent quant à eux 22% des émissions du secteur des transports. Ainsi, la décarbonation de la Supply Chain est un enjeu crucial pour réduire l’impact environnemental de ces émissions. Il s’agit d’une attente forte de la part des pouvoirs publics mais également des consommateurs, qui sont de plus en plus enclins à effectuer des achats responsables.
Les leviers d’action
Les leviers d’action pour réduire les émissions de CO2 dans la Supply Chain sont multiples. Tout d’abord, il est possible de miser sur une logistique plus efficiente et moins polluante en utilisant des modes de transport plus respectueux de l’environnement, tels que le transport ferroviaire ou maritime. Le développement de solutions digitales peut également permettre une meilleure gestion des flux et une optimisation de la capacité de chargement des camions, ce qui réduit le nombre de trajets nécessaires. La rationalisation des emballages et la mise en place de solutions d’emballage éco-responsables permettent également de réduire l’impact environnemental.
Par ailleurs, la réduction de l’empreinte carbone passe également par l’utilisation de carburants plus propres, tels que les biocarburants, ou encore par l’adoption de véhicules électriques ou hybrides. Le recours à des modes de transport alternatifs, tels que la bicyclette, peut également être envisagé pour les livraisons en centre-ville ou en zone urbaine dense.
Enfin, la sensibilisation et la formation des collaborateurs de la Supply Chain aux enjeux environnementaux est un levier indispensable pour favoriser l’adoption de pratiques plus responsables et la mise en place de solutions innovantes en faveur de la décarbonation de la Supply Chain.
PARTICIPER A LA DECARBONISATION DU TRANSPORT
La décarbonation du secteur du transport est essentielle pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les acteurs de la Supply Chain doivent donc s’engager dans cette voie en adoptant des pratiques plus respectueuses de l’environnement. En France, le transport de marchandises représente environ 30% des émissions de GES, dont 22% pour le transport routier.
Pour parvenir à une utilisation 100% neutre en carbone, il est crucial d’améliorer les performances énergétiques des véhicules. Cela passe par l’abandon progressif des moteurs diesel et l’adoption de solutions alternatives telles que les véhicules électriques pour les livraisons en ville ou les courtes distances, ainsi que l’utilisation de biocarburants.
Plusieurs pistes sont à explorer pour atteindre cet objectif, notamment l’électrification directe avec des véhicules à caténaire aérienne et à batterie, les véhicules électriques à pile à combustible roulant à l’hydrogène, les véhicules à moteur à combustion interne alimentés aux électrocarburants liquides ou gazeux.
Cependant, l’adoption de mesures pour améliorer l’efficacité énergétique des camions a été limitée ces dernières années. En effet, selon une étude menée par Transport & Environnement, la consommation de carburant moyenne d’un tracteur neuf moyen stagne autour de 33 litres/100 km depuis plus de dix ans. Les acteurs de la Supply Chain doivent donc intensifier leurs efforts pour réduire l’impact environnemental du transport de marchandises.
AMELIORER L’EFFICACITE LOGISTIQUE GLOBALE DES ENTREPRISES
L’objectif de la transition vers une logistique plus verte est double : acheminer plus de marchandises tout en réduisant le nombre de camions circulant sur les routes françaises. Pour y parvenir, il est nécessaire d’optimiser la logistique du fret en utilisant au mieux la capacité des véhicules existants. Bien que la part des frets à vide ait diminué de 25 % en 1998 à 18 % en 2017, il reste encore une marge de progression considérable.
Cependant, il est essentiel d’éviter une sur-complexification des chaînes d’approvisionnement et un excès d’intensification des transports. La mutualisation des cargaisons et l’optimisation du chargement et du plancher sont des pistes intéressantes à explorer pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En outre, il est important de privilégier les modes de transport les plus écologiques, tels que le rail et la voie fluviale, lorsque cela est possible.
CONTRIBUER AU REPORT MODAL
Afin de diminuer la quantité de camions sur les routes françaises tout en acheminant davantage de marchandises, il est nécessaire d’optimiser la logistique du fret en utilisant mieux la capacité existante des véhicules. Bien que la part des frets à vide ait déjà baissé de 25% en 1998 à 18% en 2017, il reste encore une importante marge de progression à exploiter. Pour ce faire, il est important d’éviter de trop complexifier les chaînes d’approvisionnement et de réduire l’intensité des transports en mutualisant les cargaisons et en optimisant le chargement et la charge de plancher.
Comme le transport routier est le plus énergivore, il est possible de détourner certains flux vers le transport ferroviaire ou fluvial, moins émetteur de CO2. Cependant, la quantité de biens transportés par voie ferrée en France a fortement baissé, passant de 57,7% en 2000 à 33,4 milliards de tkm en 2017, soit une réduction de volume de 42% depuis le début du siècle, selon Transport & Environnement. Ainsi, il conviendrait de remplacer progressivement les camions roulant au diesel par le transport ferroviaire, dans la mesure où ils remplissent la même mission. Le transport ferroviaire constitue également une solution plus économe, particulièrement pour les transports supérieurs à 500 km, tout en contribuant au développement des Zones à Faibles Émissions (ZFE).
Le report vers les voies navigables permet également de décharger le fret routier, tout en engendrant moins de pollution atmosphérique, une meilleure sécurité et des économies potentielles. Toutefois, ce mode de transport présente plusieurs inconvénients, notamment en termes de temps, de flexibilité et de couverture géographique. En effet, les voies navigables existantes doivent être constamment draguées et les installations utilisées et entretenues. Néanmoins, dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités (LOM), l’État s’est engagé à élaborer une stratégie pour le développement du fret ferroviaire.
LES DIFFICULTES RENCONTREES
« 43% des transporteurs européens ne sont pas en mesure de mesurer leurs émissions de CO2 ». Le transport routier de marchandises représente environ 19% des émissions de CO2 liées au transport en Europe. Pourtant, 43% des transporteurs européens ne peuvent pas mesurer leur impact environnemental, et 60% des petits transporteurs considèrent que les efforts environnementaux n’ont que peu ou pas d’avantages commerciaux. Comment pouvons-nous progresser vers une chaîne d’approvisionnement plus durable si tant de transporteurs ne peuvent pas mesurer ou ajuster précisément leur impact environnemental ?
Les difficultés résident souvent dans la fiabilité des nouvelles technologies. Les acteurs ont besoin de rendement et d’efficacité. Selon une étude publiée par Transporeon, qui visait à identifier les critères de sélection des transporteurs :
- Le potentiel de réduction des coûts est le critère le plus important, avec une marge importante, reflétant les conditions concurrentielles et les faibles marges bénéficiaires dans l’industrie.
- La demande des clients est le deuxième critère le mieux noté, et le plus important parmi les facteurs externes, bien avant la législation au niveau européen ou national et l’opinion publique.
- Les constructeurs (OEMs), qui fabriquent les véhicules, ont été considérés comme le troisième facteur le plus important
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