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En Allemagne: hausse des matières premières.

En Allemagne: Hausse Des Matières Premières.

Les matières sont présentes dans toutes les industries que cela soit la construction automobile, l’Aerospace, l’industrie pharmaceutique, ou l’industrie des machines au sens large. Avec la crise du Covid-19, la hausse des matières premières, la hausse des coûts du transport, et dernièrement la guerre en Ukraine, la dépendance des pays vis-à-vis de certains pays fournisseurs est devenue aujourd’hui problématique et l’Allemagne se retrouve frappée de plein fouet par la hausse des matières premières pour de nombreuses industries.

Historiquement l’Allemagne bénéficiait du libre-échange mondial lui permettant d’accéder à des tarifs plus que compétitifs à des produits et matières premières.

Mais la conjoncture actuelle internationale et ces 3 ans de crise sanitaire ont mis à mal l’économie Allemande en matière d’approvisionnements à l’étranger puisque des chaînes d’approvisionnement se sont rompues, d’importantes matières premières se sont raréfiées.

Voyons ensemble l’impact de cette hausse des matières 1ères sur les différentes industries en Allemagne.

Concernant l’Industrie électrique

L’Allemagne dépend fortement de son industrie électrique et numérique pour la circulation internationale des marchandises et la crise des semi-conducteurs a eu forcément un impact. Selon l’association industrielle allemande ZVEI, en 2021, les exportations d’une valeur de 225 milliards d’euros ont été compensées par les importations d’une valeur de 222 milliards d’euros.

La répartition est la suivante pour 80 milliards d’euros à savoir

  • 31 milliards proviennent de l’UE
  • 24 milliards proviennent d’Asie
  • 5 milliards proviennent des USA
  • <1 milliard de produits préliminaires proviennent de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine ce qui fort heureusement permet de limiter l’impact de la guerre sur l’import de matières premières en Allemagne

Pour pallier à cette forte dépendance, les entreprises allemandes sont invitées à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement en matières premières et d’ailleurs dès novembre 2021, elles étaient 70% à indiquer vouloir le faire. En parallèle, 65% des entreprises indiquaient vouloir agrandir leur entrepôt d’après une enquête de la ZVEI.

Mais que cela soit diversification ou augmentation de la capacité de stockage, les entreprises ont besoin d’accompagnement. Qui dit accroitre la capacité de stockage dit augmenter les coûts d’immobilisation et cela n’a pas vraiment d’intérêt pour les entreprises si ce n’est engendrer des frais supplémentaires.

En revanche la diversification représente un véritable enjeu quand cette stratégie est bien menée, elle peut rapidement payer et permettre de faire des économies.

Compte tenu de la situation en Ukraine et du conflit qui semble perdurer, plus de 60 % des entreprises allemandes, s’attendent à ce que de nouveaux problèmes de livraison, pour divers matériaux tels que les métaux, le bois et les produits chimiques s’aggravent dans les mois à venir.

La diversification c’est donc maintenant qu’il faut la mettre en place !

Les Énergies elles aussi impactées :

Pour les énergies, même constats, en 2021, 71% des besoins en énergie allemands provenaient de ressources étrangères, avec notamment :

  • 98 % pour l’huile minérale
  • 95 % pour le gaz naturel
  • 100% pour la houille qui n’est plus extraite en Allemagne

L’Allemagne a concentré sa source d’énergie domestique sur les énergies renouvelables et le lignite.

La guerre en Ukraine a fortement impacté cette dépendance aux approvisionnements énergétiques russes.

D’ailleurs l’Allemagne veut retrouver son indépendance dans le cas de la houille d’ici l’automne 2022, et dans le cas du pétrole d’ici la fin 2022. Le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) allemand a d’ailleurs indiqué vouloir devenir « largement indépendant d’ici-làmi-2024 » dans le cas des ressources naturelles russes.

Le Gaz et les exploitations minières fortement touchés :

L’Allemagne est un pays minier et grâce à ses gisements nationaux ne rencontre pas de grosses difficultés pour ses matières premières de constructions comme le sable, le gravier, les pierres naturelles, le sel de gemme ou encore le sable de quartz.

D’ailleurs en 2019, l’Allemagne était :

  • le troisième producteur de kaolin brut,
  • le quatrième producteur de sel gemme
  • le cinquième producteur de sel de potasse

En revanche pour les métaux et de nombreux autres minéraux industriels, la donne est différentes puisque l’Allemagne reste fortement dépendante des importations. En effet, le minerai de fer destiné à la production allemande de fonte brute est importé à 100%, de plus d’après l’Institut fédéral des géosciences et des ressources naturelles (BGR), les alliages de fer avec du chrome, le manganèse ou le molybdène pour l’industrie de l’acier inoxydable proviennent principalement d’importation.

La crise n’épargne pas l’Industrie automobile :

La construction de véhicules nécessite de nombreuses matières premières. La Russie par exemple est le plus grand fournisseur d’Aluminium à travers le groupe russe RUSAL, en parallèle, la Russie et la Chine détiennent à eux deux la plupart de parts de marché pour les métaux légers en aluminium mais également en magnésium.

A ceci s’ajoute le minerai de fer conventionnel, importé des grands producteurs comme la Chine, le Brésil, l’Australie ou l’Inde.

La Russie se caractérise comme un fournisseur clé en matière de palladium et de platine (métaux nécessaires aux convertisseurs catalytiques) ainsi que de nickel. Ce dernier s’utilise dans de nombreux types de batteries, les éléments cobalt, manganèse et cuivre. De plus dans les cellules de batterie des voitures électriques, le courant traverse des particules chargées (ions) du lithium alcalin, qui provient principalement d’Australie, de Chine et du Chili.

L’industrie Chimique et Pharmaceutique grandes consommatrices de matières premières :

Selon l’Association allemande de l’industrie chimique (VCI), 2,8 millions de tonnes de gaz naturel et 99,3 térawattheures de gaz naturel pour produire de la vapeur et de l’électricité chaque année sont nécessaire à l’industrie chimique et pharmaceutique allemande. En parallèle, ces industries consomment plus de 14 millions de tonnes de naphta. Autant dire que l’embargo énergétique contre la Russie n’est pas sans conséquence. De nombreuses entreprises réfléchissent donc à réduire leur approvisionnement en gaz naturel.

L’accompagnement SNECI dans la diversification des fournisseurs :

Toutes les entreprises n’ont pas de structure d’achats, dans ce cas, SNECI peut se substituer à votre service achat. 70 ans d’expertise industrielle, 10 filiales à travers le monde nous garantissent réactivité et agilité.

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