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Quel avenir pour le transport maritime ?

Quel Avenir Pour Le Transport Maritime ?

Quel avenir pour le transport maritime ? Le transport maritime désigne l’acheminement de personnes, notamment à des fins touristiques, et de marchandises par voie maritime. Selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le transport maritime représente plus de 80 % des volumes transportés et 90 % des échanges intercontinentaux de marchandises. La problématique majeure que le secteur doit affronter est l’absence de solution de remplacement pour le fioul. Dans ce contexte, de nouveaux acteurs misent sur la voile comme moyen de propulsion d’avenir.

Malgré sa lenteur, avec une durée qui peut s’étendre sur plusieurs semaines, voire des mois pour atteindre sa destination, ce mode de transport présente de nombreux avantages :

  • Il est particulièrement rentable, avec des frais de douane plus compétitifs que ceux du transport aérien, routier et ferroviaire.
  • Il permet le transport d’un volume plus important de marchandises, notamment grâce aux porte-conteneurs.
  • Il couvre des distances intercontinentales.
  • Il peut transporter des flux de toute nature, allant des produits manufacturés, liquides, vrac solide, matières premières, denrées alimentaires aux véhicules, etc.

L’impact des cargos sur l’environnement et sur la biodiversité

La Supply Chain d’aujourd’hui représente une grande partie des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre). Le trafic maritime augmente tellement qu’il pourrait représenter, en 2050, jusqu’à 17% des émissions mondiales. Les bateaux utilisent des carburants comme le diesel, mais aussi et principalement du fioul lourd. C’est un secteur qui dépend à 99% des énergies fossiles. « Si le transport maritime était un pays, il serait le sixième le plus polluant du monde, entre l’Allemagne et le Japon », affirme le directeur adjoint des Fonds Equity Mid Cap chez Bpifrance.

Le transport maritime est donc émetteur de 3% des gaz à effet de serre sur la planète, ce qui représente 600 à 1100 MtCO2. Avec les échanges qui augmentent au fil du temps, la tendance ne semble pas s’inverser, les volumes ayant augmenté de 250% depuis 40 ans. A ce rythme, les prévisions de 2050 tablent sur 17% des émissions globales de GES  émises par le transport maritime.

Pourquoi les navires polluent-ils autant ?

L’empreinte carbone du transport maritime est principalement constituée des émissions issues du bunker (un résidu du pétrole obtenu après le raffinage de l’essence et du diesel). Considéré comme fioul lourd et difficile à brûler, sa combustion rejette du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N20), les principaux gaz responsables du réchauffement climatique.

Le transport maritime aégalement un  impactmajeursur la biodiversité. Par exemple, une fuite de carburant en pleine mer peut provoquer les fameuses marées noires.  Celles-ci détruisent les écosystèmes en mer, mais aussi sur les plages où elles s’échouent. IL y a aussi des collisions entre les animaux marins et les navires qui ne sont pas anodines. Les porte-conteneurs peuvent  également perdre une partie de leur cargaison et déverser leur contenu dans l’eau (e.g. microbilles de plastique qui finissent sur les plages ou dans l’estomac des poissons). Enfin, les bruits des pales des hélices et des moteurs perturbent l’orientation et la communication des êtres marins (on peut parler de pollution sonore).

Quelles sont les solutions ?

Certaines start-up se sont mises au défi de résoudre ce problème de transport maritime en tentant de réduire toutes ces problématiques. La solution proposée :  revenir au transport vélique. Des projets ont été lancés, et plusieurs propositions ont émergé.

La première consiste à utiliser des bateaux 100% à voile afin de réduire toutes les pollutions sonores, de l’air et des océans lors de l’exploitation. En effet, les temps de livraison seraient plus longs, mais beaucoup moins polluants. C’est la solution la plus écologique qui permettrait de réduire les émissions de GES allant jusqu’à 97% (les 3% restants étant les GES dû à la construction du navire) grâce à une propulsion 100% naturelle, le vent.

La deuxième solution consiste à créer des bateaux mixtes avec un moteur classique, mais en équipant le navire d’un système de voile (kite et voile gonflable qui s’attacheraient sur la proue et permettrait de réduire la puissance des moteurs et donc leurs émissions). Cette proposition permettrait d’économiser jusqu’à 80% du carburant.

La troisième solution consisterait à implanter des voiles sur les bateaux existants. Ils n’ont pas été construits pour ce type de propulsion et ils n’ont donc pas la même performance que la solution numéro 2. En revanche, cette méthode permettrait de réduire de seulement 20 à 30% les quantités de carburant nécessaire. Pour autant, cette économie de carburant n’est pas négligeable.

Quel est l’avenir de cette solution pour le transport maritime ?

D’après certaines études (Clean Maritime Plan, WindShip), 40 à 45% de la flotte mondiale (soit 37 000 à 40 000 navires) pourrait bénéficier d’une propulsion à voile d’ici 2050. En raison du moindre coût de cette technologie et de sa large disponibilité. Ces mêmes études nous indiquent que 3 700 à 10 700 navires pourraient être équipés de systèmes de propulsion vélique d’ici 2030. Le rejet de 3,5 à 7,5 millions de tonnes de CO2 pourrait ainsi être évité en 2030.

Les navires véliques sont donc une solution sérieuse qui intéresse de nombreux armateurs. En effet, les compagnies maritimes y voient un avantage économique. Elles n’auraient plus à acheter autant de fioul qu’auparavant, dépendant ainsi d’une ressource naturelle et gratuite, le vent. Le tout en améliorant drastiquement leur bilan carbone.

Concernant l’expérience des équipages quant à ce mode de navigation, elle fait défaut et c’est un des points à améliorer significativement. . Il est important de souligner que la propulsion à voile a besoin de vent. En conséquent, il faut parfois modifier les routes maritimes pour en tirer parti. Les équipages peuvent pour cela s’appuyer sur le routage maritime – prenant en compte les conditions météorologiques – indispensable aux solutions véliques. Cependant, les armateurs ne sont pas habitués à ce type de navigation, et il existe un frein psychologique.

Il faut enfin noter que la propulsion vélique est plus favorable sur les routes transatlantiques nord et moins pour la navigation entre l’Europe et l’Asie.

Conclusion

L’avenir du transport maritime se trouve peut être dans la voile. La propulsion vélique adresse de nouveaux segments. Le transport longue distance de marchandises sur des navires de taille intermédiaire. Ils peuvent faire escale dans plus de ports, notamment secondaires. Cela permet d’acheminer la marchandise au plus proche du consommateur. L’objectif est de réduire le pré- et le post-acheminement, généralement effectué par transport routier. La vitesse est également réduite : le cargo voyagera à une vitesse moyenne de 11 nœuds. C’est une chaîne logistique vertueuse, et les consommateurs doivent en être acteurs en acceptant des délais d’acheminement plus longs.

Il est logique de voir de nouvelles silhouettes sur nos côtes avec l’apparition de grands cargos à voile. De nombreux projets entrepreneuriaux émergent, notamment de Bretagne, promettant un grand avenir à ces navires.

Les investisseurs attendent des start-ups qu’elles présentent des chiffres satisfaisants, afin d’injecter plus de liquidité et de développer plus massivement ce nouveau marché.

Les différentes solutions annoncent un avenir prometteur pour les transporteurs maritimes, et surtout, plus largement, pour la Supply Chain. En effet, le grand défi des entreprises aujourd’hui est de réduire leur bilan carbone en diminuant leurs émissions de GES. Les différents leviers sont : déplacements, tri, trajet domicile-bureau, etc.

Ainsi, le cargo à voile permettrait aux entreprises de réduire leurs émissions via leur Supply Chain. Grâce à un déploiement massif de ce mode de transport de marchandises, nous pourrions réduire drastiquement les émissions de GES à une échelle mondiale ?

Pour plus d’information sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter par mail sur info@sneci.com ou directement sur l’onglet contact de notre site internet !

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