skip to Main Content

Mobilité : les nombreuses idées reçues sur le véhicule électrique

Mobilité : Les Nombreuses Idées Reçues Sur Le Véhicule électrique

Les nombreuses subventions accordées aux Français en vue de se doter d’un Véhicule Electrique (VE) moins polluant et moins émetteur de gaz à effet de serre semblent porter leurs fruits puisque les ventes de VE ne cessent d’augmenter.

En effet, une bonne partie des Etats européens a poussé le développement de ces véhicules électriques, et ont vu leurs ventes doubler en 2020 et tripler pour les voitures hybrides rechargeables. Les ventes de voitures électriques représentent désormais 2.5% des ventes de voitures neuves dans le monde. (Source : ACEA)

Cependant malgré sa forte émergence sur le marché de l’automobile, la voiture électrique reste encore souvent pour le grand public un objet de méfiance et soulève de nombreuses questions tant sur la partie performance que sécurité ou investissement.

Démêlons ensemble le vrai du faux avec quelques idées reçues sur le véhicule électrique.

Le véhicule électrique ne sert que pour les trajets de courte distance

Ceci est faux, en effet, aujourd’hui, l’autonomie des véhicules électriques varie en moyenne entre 350 et 400 km en conditions réelles d’utilisation.  D’ailleurs certains modèles atteignent vont jusqu’à 600 km, voire les dépassent puisque, le constructeur automobile GAC propose avec son modèle Aion LX Plus, un SUV électrique capable de parcourir plus de 1 000 kilomètres en une seule charge.

A noter que ce modèle brille par ses innovations puisqu’au-delà d’offrir 1 000 km d’autonomie, l’un des gros points forts est qu’il a une capacité de charge ultra rapide – huit minutes suffisent pour passer de 0 à 80 %, avec une puissance maximale de 480 kW délivrée par une borne conçue par GAC.

Et pour aller plus loin, ce modèle n’a besoin que de 5 min pour passer de 30 à 80 % de charge, le Aion LX Plus n’a rien à envier aux modèles fonctionnant à l’essence ou au diesel !

Le véhicule électrique n’est intéressant que lorsqu’il circule en ville

Alors oui, en effet de prime abord, le véhicule électrique permet de réduire les nuisances sonores en ville et de limiter les rejets de CO2 issus des moteurs dans les zones les plus densément peuplées particulièrement en période de bouchon ou de circulation difficile.

Mais le véhicule électrique sert aussi fortement les zones urbaines notamment dès lors que les transports en commun font défaut ou sont moins développés. Par ailleurs la recharge à domicile est bien plus accessible hors des villes où l’on dispose plus souvent d’une maison individuelle pour installer une infrastructure de recharge adaptée. Et pour aller plus loin, outre le véhicule électrique c’est également le véhicule autonome qui tend à se développer sur les zones urbaines pour faciliter les déplacements.

Les véhicules électriques ne correspondent pas aux besoins de tout le monde

Avec plus de 200 modèles de véhicules électriques ou hybrides rechargeables repartis sur presque tous les types d’usages que ce soit citadines, familiales, berlines, utilitaires, etc… il parait bien difficile de ne pas trouver le modèle adapté à ses besoins et sa conduite.

Il ne faut pas oublier qu’en France, la quasi-totalité des voitures thermiques commercialisées ont une version électrifiée.

De plus avec la nouvelle réglementation et la fin du thermique, les constructeurs ont déjà annoncé leur intention de basculer sur le 100% électrique d’ici 2035.

Une batterie de véhicule électrique ne dure pas longtemps

En moyenne sur un véhicule thermique, il est recommandé de la changer tous les 4 ans. D’ailleurs son changement est conseillé dès les premiers signes de fatigue. D’autant plus qu’une batterie peut s’user prématurément dans certains cas :

  • Si elle reste inactive, elle va se décharger jusqu’à un point de non-retour.
  • Si elle est trop sollicitée.
  • Si elle subit de grands changements de température
  • Si l’alternateur tombe en panne

En revanche, pour un véhicule électrique roulant en moyenne 20 000 km par an, la batterie peut durer entre 10 et 15 ans, ce qui est bien au-delà de la vie moyenne d’un véhicule thermique.

Recharger un véhicule électrique peut prendre des jours

C’est totalement faux, vous imaginez si pour la recharge cela devait prendre plusieurs jours, la contrainte serait inacceptable.

Fort heureusement, il existe des solutions adaptées aux besoins de chaque conducteur.

En fonction des véhicules et des bornes, l’offre de recharge haute puissance permet de recharger un véhicule électrique à 80% en moins de 30 min.

Il existe aussi dans le cadre d’un usage quotidien chez soi ou au travail des bornes de recharge permettant le rechargement en quelques heure. Puis souvenez-vous en début d’article nous vous parlions de la recharge à 80% en 8 minutes.

Il ne faut pas oublier que bientôt, nous compterons un point de recharge rapide tous les 100 kilomètres d’autoroute et ainsi partir loin avec un véhicule électrique ne pose plus de problème.

Acheter une voiture électrique, c’est beaucoup trop cher

En effet, le coût d’un véhicule électrique versus un véhicule thermique peut aller du simple au double sans oublier que les véhicules d’occasions en électrique sont encore rare.

Cependant pour combler cet écart, plusieurs aides à l’acquisition existent et permettent de cumuler différents montants pour financer l’acquisition de véhicules peu polluants :

  • Bonus écologique
  • Prime de reconversion
  • Certaines collectivités (régions, communes, etc…)

Considérant les hausses de l’électricité, le véhicule électrique apparait comme moins économique :

Globalement un véhicule thermique peut consommer en 5L et 7L pour 100km en moyenne, avec un tarif à un peu plus d’1,50 euros le litre, le coût est au minimum de 7,5 euros.

A contrario, le coût de la recharge à domicile pour un véhicule électrique est d’environ 3 euros pour 100 km : c’est près de 2 à 3 fois moins cher que de faire le plein d’un véhicule essence ou diesel.

De plus, le budget entretien des voitures électriques est divisé par 2 par rapport aux modèles thermiques.

Et le petit plus est qu’il est aujourd’hui possible de profiter d’heures de stationnement gratuites dans certaines villes lorsqu’on roule en électrique, ce qui reste un avantage considérable.

Mis bout à bout, le véhicule électrique apparait comme plus économique.

La recharge en entreprise, ce n’est pas accessible pour les salariés

Depuis la loi LOM – La loi d’orientation des mobilités – les entreprises vont devoir posséder des bornes de charge sur leurs sites et convertir une partie de leurs flottes de véhicules à l’électrique, dans le cadre de leurs renouvellements.

Qu’ils soient gratuits ou payants, ouverts aux visiteurs ou réservés aux employés (les entreprises sont libres pour décider de cela), les salariés auront donc bien accès à des points de charge sur leurs lieux de travail.

La recharge sur le lieu de travail ne sera donc plus un problème.

La recharge rapide est réservée aux berlines de luxe

Pour faire le plein d’un véhicule thermique, il faut en moyenne compter environ huit minutes.

Bien entendu, étant aux prémices du déploiement des véhicules électriques, la recharge sur ce point reste effectivement plus lente. Cependant avec les bornes à haute puissance qu’on retrouve désormais sur tous les réseaux autoroutiers du pays, la recharge est bien plus rapide pour atteindre 80% en moins de 30 minutes.  

L’avantage est que ce type de recharge n’est pas exclusif aux modèles électriques les plus chers et luxueux.

La plupart des nouvelles voitures électriques tolèrent désormais une puissance de 125 ou 150 kW, y compris les citadines plus petites et moins chères. Pas besoin donc d’acheter une berline de luxe pour bénéficier de cet avantage.

Une batterie en panne n’est pas réparable, il faut obligatoirement la remplacer

La majorité des constructeurs automobiles garantissent les batteries pendant 8 ans et sur 160 000 kilomètres.

De plus, les batteries modernes se réparent très bien. A titre d’exemple, Renault, répare chaque année des milliers de batteries, dans ses usines de Bordeaux, Lyon et Flins. C’est d’autant plus intéressant que la réparation est gratuite pour les propriétaires de véhicule sous garantie. Et même sans garantie, le prix de la réparation, compris entre 500 et 800 €, reste bien plus avantageux que le remplacement ou le changement de véhicule.

Une fois arrivées en fin de vie automobile, les batteries peuvent être soit utilisées pour stocker des énergies renouvelables, soit recyclées afin de récupérer les matières premières dans de nouvelles batteries.

En Europe, la loi impose aux entreprises de recycler 50% minimum du poids d’une batterie de véhicule électrique. La filière automobile a déjà atteint des taux de recyclage des matières premières allant jusqu’à 95%.

Une batterie électrique pollue beaucoup après son usage

C’est faux, en Europe, la loi impose aux entreprises de recycler 50% minimum du poids d’une batterie de véhicule électrique. La filière automobile a déjà atteint des taux de recyclage des matières premières allant jusqu’à 95%.

Les batteries électriques recyclées servent de système de stockage additionnel d’énergie dans l’industrie ou l’équipement de bâtiments. Après cette seconde carrière, la batterie sera finalement recyclée. Par exemple chez Volkswagen, ce recyclage permet de réutiliser au moins 50 % des composants de la batterie.

A l’heure ou RTE demande aux français de réduire leur consommation d’électricité, il est clair que La France n’aura jamais assez d’électricité pour alimenter les millions de véhicules électriques

Une idée souvent reçue totalement fausse.

Revenons aux bases, à savoir que le rendement énergétique d’un véhicule électrique est au moins trois fois meilleur que celui d’une voiture thermique.

Petit calcul rapide, en moyenne, une voiture électrique consomme 2,5 MWh par an, soit la moitié de la consommation d’un ménage.

Ainsi, un parc d’un million de véhicules électriques représente 0,5 % de la consommation d’électricité annuelle en France.

Dès lors, 10 millions de voitures électriques correspondent à 5,5 % de la consommation totale.

Vous comprenez que nous sommes très loin de la pénurie annoncée, d’autant plus que dans le même temps les autres usages électriques des consommateurs gagnent continuellement en efficacité. Les frigos, télévisions, téléphones et autres systèmes de chauffage progressent en technologie et consomment de moins en moins d’électricité.

Ainsi, une fois le parc automobile converti massivement à l’électrique, la demande en électricité des Français sera quasi-stable. Le développement des énergies renouvelables facilitera lui aussi la transition, tout comme la fameuse technologie du vehicle to grid qui permettra à terme d’éviter les problèmes liés aux pics de consommation (lorsque tout le monde voudra charger sa voiture en même temps). Bien avant cela, les innovations de smart charging seront aussi très importantes pour que tout se passe bien.

Le véhicule électrique pollue

En Europe, le bilan environnemental du véhicule électrique est 2,5 fois moins élevé sur l’ensemble de son cycle de vie par rapport au véhicule thermique.

Ce bilan s’améliore continuellement grâce à différentes solutions : diminution des matières premières utilisées dans chaque batterie, réutilisation et recyclage des batteries ainsi que recours à davantage d’énergies renouvelables dans la production d’électricité française.

Pour faire rouler plus de voitures électriques il faut plus de centrales nucléaires

Il faut savoir que recharger son véhicule électrique à domicile représente la même consommation qu’un chauffe-eau.

Différentes solutions telles que la recharge de nuit et la gestion intelligente des bornes permettront d’accueillir les 16 millions de véhicules électrifiés attendus en 2035 sans que cela nécessite de capacité de production d’électricité supplémentaire.

Vous l’aurez compris, le véhicule électrique présente de nombreux avantages non seulement dans le cadre de son utilisation mais également sur sa fabrication.

SNECI accompagne les fabricants de batteries pour l’automobile à travers le monde dans l’industrialisation de leurs process.

Nos 10 filiales et nos 450 experts à travers le monde nous permettent d’intervenir sur les points suivants :

  • Etude de marché
  • Sourcing de vos matières premières
  • Audit de vos fournisseurs critiques
  • Support au lancement d’une chaine de production de la conception en passant par la fabrication, les essais et l’expédition de ligne de production
  • Transferts de production, depuis la réingénierie et le démontage des moyens jusqu’à la mise en production sur le nouveau site, en passant par le transport et la validation qualité du produit
  • Support aux usines et réorganisation industrielle
  • Gestion des fournisseurs critiques pendant le démarrage de la production sur les aspects qualité, coût et délai
  • Externalisation de vos fonctions supports, internalisation de ressources expertes
  • Suivi et reporting régulier tout au long des phases du projet

Vous l’aurez compris, l’industrialisation n’a aucun secret pour SNECI nous avons d’ailleurs accompagner sur le sujet des batteries des acteurs en France dans leur industrialisation, ou dans la gestion de leurs fournisseurs critiques mais également en Chine.

Si vous souhaitez être rappelé par nos experts, contactez Laura par mail laura@sneci.com ou envoyez-nous un message sur notre site.

Back To Top